Face à la pollution plastique et à la non-conscience des problématiques environnementales, Urim coordonne depuis 2014 l’association Let’s Do It Peja. Son objectif : sensibiliser les habitants à la protection de l’environnement pour “un Kosovo propre et vert”.
Education à la protection de l’environnement : un enjeu récent au Kosovo
Alors que les pays de l’Union Européenne se dirigent vers des modes de consommation plus respectueux de l’environnement, ceux au Kosovo se sont, depuis la fin de la guerre en 1999, fortement tournés vers le plastique. Chaque achat s’accompagne de sacs plastiques, qui viennent s’ajouter aux autres déchets jetés dans les rues, les rivières et sur les montagnes.
Pour Urim, la gestion des déchets et le recyclage sont des problématiques centrales dans ce pays, “les entreprises chargées de cela n’arrivant pas à collecter tous les déchets produits”. Ces enjeux, ainsi que la réduction de la pollution de l’air – principalement à Prishtina -, de la pollution de l’eau ou encore de la déforestation ne sont à ce jour pas la priorité du gouvernement.
Face à ce constat, Urim et ses amis Anita Pasha et Valir Gruda organisent un premier évènement en 2014 : une journée de “clean up”. Celle-ci leur donne l’impulsion de créer Let’s Do It Peja, une association qui “défend, éduque et collabore en faveur de la protection et de la préservation de l’environnement au Kosovo”.
Des projets divers basés sur une collaboration locale et internationale
L’organisation fonctionne par projets. Ainsi, l’on retrouve différentes actions : sensibilisation aux enjeux environnementaux, installation de poubelles de tri dans les écoles et lieux publics, jardins scolaires, soutien aux municipalités dans leurs plans de gestion des déchets, etc.
La protection de l’environnement étant l’affaire de tous, la coopération est essentielle et se fait à différents niveaux. Au départ concentrée sur Peja, l’équipe – aujourd’hui composée de 7 employés – collabore désormais avec d’autres municipalités au Kosovo, ainsi qu’avec des pays voisins. Ainsi, plusieurs projets se sont montés en coopération transfrontalière avec l’Albanie, le Monténégro, la Macédoine et la Serbie. Il existe par exemple un projet en coopération avec l’Albanie autour de la protection du fleuve transfrontalier du Drin.
Se concentrer sur la jeunesse : sensibiliser aujourd’hui pour des résultats demain
Urim est conscient que l’évolution des manières de penser et d’agir peut prendre des décennies. “Bien que nous ne soyons pas encore satisfaits, nous observons un début de changement de comportement et une première prise de conscience des personnes sensibilisées”, ajoute-t-il. Leur objectif est donc de “rassembler toujours plus de personnes autour de ces problématiques” et pour cela ils se concentrent principalement sur les jeunes. En effet, nombreuses sont les actions de Let’s Do It Peja qui leur sont adressées. “Nous aimons travailler avec les jeunes”, continue Urim, puisqu’ils représentent le futur “nous écoutons leurs besoins et visions”.
“Imaginez dans 15 ans, les enfants qui ont aujourd’hui 10 ans seront éduqués et sensibilisés à la protection de l’environnement, et agiront en conséquence. C’est de cette manière que nous voyons le futur”.
Envie de découvrir plus en détails leurs actions ? Retrouvez Let’s Do It Peja sur leur site internet et leur page Facebook.